Ecouter à la maison, au printemps.......
Mélanger mon quotidien avec mon bénévolat, Quelle drôle d’idée!
Je n’avais pas imaginé que cela puisse arriver….
Habituellement, je me coupe de moi-même, de ma routine et je fais la démarche d’aller vers les autres : les appelants. Je me déplace vers l’autre.
Je prends ma voiture ou mon vélo et je m’installe dans une bulle, dans un espace et un temps où je retrouve les conditions dédiées à l’écoute.
Démarche paradoxale que l’écoute à domicile : ce sont les appelants qui rentrent chez moi. Ils n’ont pas sonné à la porte. Ils rentrent directement dans mon bureau, que l’on partage habituellement à deux, avec mon épouse, mais qui à ce moment là est bien fermé afin de préserver une confidentialité totale.
Bien sûr, l’appelant ne sait rien de ce que j’ai ressenti comme intrusif de son appel. Quelquefois, d’ailleurs, sait il que je suis chez moi. Et peut être malgré moi, cette intrusion a rendu mon écoute un peu différente.
Alors les appels s’enchainent. Comme d’habitude, dans leurs diversités, des angoisses toujours, des habitués encore. Et même si je perçois quand même de l’acceptation ou de la résignation, le virus est en toile de fond pour chaque appelant.
Le temps est à la lecture. Alors, j’ai envie de faire partager le livre de Lise BOURBEAU, « la puissance de l’acceptation. »
Le besoin de prendre la pause s’impose et cette évasion dans mon jardin inondé de soleil et de silence pendant ce mois d’avril, pour quelques minutes seulement a un gout d’irréel et de paradisiaque. C’est alors que je comprends encore plus l’univers carcéral d’un confinement dans un petit appartement familial ou en solo.
Car nous ne sommes pas tous égaux dans le confinement et les mètres carrés sous le toit et dans le jardin sont des privilèges dont je prends la juste mesure.
Je retrouve le gout d’être chez moi dans mon petit cocon, sans chercher ailleurs une illusion de bonheur à l’autre bout de la planète.
Et je reprends l’écoute……
Que dire alors de cette nouvelle appelante, blessée par la vie dans le passé, comme dans le présent, avec des sanglots dans la voix et des idées noires dans la tête. Mais qui donne, malgré son infortune, du sens à sa vie en pratiquant elle aussi de l’écoute dans une autre association bien connue. Un bel appel qui fait chaud au cœur.
Une pensée à tous les écoutants qui auraient bien continué leur mission d’écoute au poste, dans les mêmes conditions, en conscience et responsabilité……
Des stats pour comprendre : l'"Observatoire des Souffrances psychiques"
Cliquez ci-dessous pour télécharger le document, édité en septembre par S.O.S Amitié France...
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